Le sucre dans le whisky : plus une question d’approche que de quantité

Le sucre dans le whisky : plus une question d’approche que de quantité

Le sucre dans le whisky : plus une question d’approche que de quantité

Le whisky, on l’associe à l’élégance, aux longues soirées d’hiver, au rituel du verre lentement tourné dans la main. Mais s’il y a bien une question qui revient dans la tête de nombreux amateurs attentifs à leur santé, c’est celle-ci : le whisky contient-il du sucre ? Ou dit autrement : est-ce un allié compatible avec un régime low carb, un diabète, ou une volonté de consommer plus « propre » ?

Alors on vous répond souvent : non, le whisky est un alcool sec. Mais vous sentez bien que c’est plus nuancé que ça. Et vous avez raison.

Le whisky contient-il du sucre ? La réponse rapide (et celle qu’on vous donne rarement)

Officiellement, la plupart des whiskies affichent un taux de sucre à 0 gramme par 100 ml. Zéro. Nada. Du moins, sur le papier. En réalité, ce chiffre cache un ensemble de nuances.

Car entre le sucre naturellement présent dans les céréales, celui qui disparaît par distillation, et celui (parfois) ajouté par certaines marques pour adoucir ou colorer, le chemin est un peu plus sinueux qu’il n’y paraît.

Disons que 0g, c’est vrai pour les puristes. Mais pour les whisky de grande distribution, les blends aromatisés ou certaines cuvées « marketing », mieux vaut ouvrir l’œil… et la bonne bouteille.

D’où viendrait le sucre dans le whisky ?

Tout commence par la fermentation des céréales : orge, maïs, seigle… Une fois ces sucres transformés en alcool, la distillation les élimine presque totalement. En sortie d’alambic, le distillat est donc très pauvre en sucre, voire indétectable.

Mais attention à la suite. Le vieillissement en fûts, notamment ceux ayant contenu des vins doux (sherry, porto), peut libérer des composés sucrés. Rien de massif, mais assez pour adoucir le profil.

Aussi  Maladie de Verneuil : Les Aliments à Éviter pour Réduire Vos Poussées et Vivre Mieux

Et dans certains cas, surtout dans les entrées de gamme ou les blends, on rajoute du sucre ou un caramel aromatique pour arrondir la bouche. C’est rare chez les single malts authentiques. Mais pas inexistant ailleurs.

Qu’en est-il du caramel E150a ?

Ah, le fameux E150a. Ce colorant caramel, autorisé en Europe, est souvent pointé du doigt dans le whisky. Pas tant pour sa teneur en sucre (quasi nulle), mais pour ce qu’il symbolise : une altération artificielle de la robe.

Est-ce dangereux ? Pas vraiment. Est-ce du sucre ? Pas exactement. Est-ce une façon de cacher une jeunesse ou un manque d’authenticité ? Parfois, oui.

Dans le doute, tournez-vous vers les mentions « non coloré » ou « natural colour ». Vous aurez une robe plus trouble, peut-être, mais une transparence plus nette sur le produit.

Whisky, rhum, liqueurs : qui est le plus sucré ?

Comparons un instant. Une liqueur dépasse souvent les 100 g de sucre par litre. Le rhum arrangé en contient entre 40 et 80 g/L. Un whisky nature, lui, flirte avec le 0,1 g/L.

C’est donc un des alcools les plus « séchés » du rayon. Moins sucré qu’un vin blanc moelleux, qu’une bière blonde, ou qu’un cidre. Et à mille lieues d’un mojito ou d’un Spritz.

Donc oui, si vous cherchez un alcool avec le moins de sucre possible, le whisky est un bon candidat.

Est-ce que tous les whiskies se valent ?

Pas tout à fait. Les single malts non filtrés, vieillis en fûts secs (bourbon), sans ajout, sont généralement très purs. A contrario, certains whiskies industriels ou aromatisés peuvent être « réglissés » ou sucrés.

Aussi  Comment trouver un EHPAD à Montpellier ?

Et les fûts ? Un whisky passé 12 mois en barrique de porto sera plus doux qu’un autre en fûts de chêne vierge. Pas parce qu’on a ajouté du sucre. Mais parce que le bois et les anciens liquides laissent des traces.

Donc, lisez les étiquettes. Renseignez-vous. Et préférez les distilleries qui jouent la carte de la clarté.

Whisky et diabète : faut-il s’en méfier ?

Pas plus qu’un autre alcool fort. Le whisky ne provoque pas de pic glycémique significatif. Mais il peut, comme tout alcool, perturber le foie et masquer une hypoglycémie.

Les diabétiques doivent donc rester prudents, boire modérément, et surtout jamais à jeun. Le mieux reste de consulter son médecin pour ajuster les doses et vérifier la compatibilité avec un traitement.

Mais globalement, si vous surveillez votre consommation, le whisky est l’un des alcools les plus « neutres » côté sucre.

Le whisky est-il compatible avec un régime sans sucre ?

Keto, low carb, paléo… tous ces régimes ont un point commun : limiter les glucides. Et bonne nouvelle, le whisky passe le test haut la main.

À condition bien sûr de ne pas l’accompagner de cola ou de crème irlandaise. En version pure, sur glace ou avec un trait d’eau, il respecte la ligne.

C’est d’ailleurs pour cela qu’il figure en bonne place dans les guides de l’alcool à faible indice glycémique. Même si, encore une fois, modération et responsabilité restent les mots d’ordre.

Ce que les étiquettes ne disent pas toujours

C’est là que le bât blesse. Car dans l’alcool, l’étiquetage nutritionnel n’est pas obligatoire. On ne sait donc pas toujours s’il y a du sucre ajouté, du caramel, ou autre chose.

Aussi  Fenouil : Vertus, Bienfaits et Utilisation

Heureusement, certaines marques jouent la transparence : mention de l’absence de colorant, filtration à froid, détails sur les fûts. C’est un bon indicateur de qualité.

Mais pour le reste, il faut parfois enquêter, comparer, ou simplement faire confiance aux distilleries réputées pour leur honnêteté.

Faut-il changer de whisky si l’on veut éviter le sucre ?

Pas nécessairement. Mais il peut être utile de revoir ses choix. Privilégiez les single malts non filtrés, sans colorants, sans additifs.

Des marques comme Glenfiddich, Aberlour, ou certains whiskies japonais jouent souvent la carte du « clean label ». Ou tournez-vous vers des embouteilleurs indépendants.

Et surtout, testez. Le palais ne ment pas. Si un whisky vous semble anormalement doux ou sirupeux, il y a peut-être un (petit) ajout derrière.

Le sucre dans le whisky : plus une question d’approche que de quantité

Alors, le whisky est-il sucré ? Techniquement, non. Mais culturellement, gustativement, parfois un peu.

C’est surtout une affaire de variétés, de process, de transparence. Et de choix personnel. Car au fond, le meilleur whisky, c’est celui qui vous régale sans vous piéger.

Et vous, vous le prenez comment, votre dram ? Sec comme un hiver écossais, ou doux comme une veillée au coin du feu ?

Pharmacie Rambuteau © 2021 |